Une année particulière

Posté le 27 novembre 2017 · 6 minutes de lecture

Tout d’abord, laissez moi vous dire qu’écrire m’a manqué. C’est un vrai plaisir de prendre mon éditeur de texte préféré et enchaîner les phrases. J’ai actuellement des horaires invivables, en moyenne 4 heures de trajet par jour… Je vous laisse deviner mon état de fatigue général.

On est fin novembre, l’année se termine doucement. Celle-ci est très spéciale pour moi. Pour vous donner une idée de la chose, voici comment je me sens à peu prêt chaque jour qui passe…

En train de danser

Explications

Premier & second trimestre: prouver ses compétences

Janvier. Je réussis tous mes examens après un blocus réussi. Pour les français qui me lisent, le blocus c’est la période pré-partiels, dans ce cas, les vacances d’Hiver 2016. Viens ensuite mon stage au CETIC, un centre de recherche wallon. Sauf qu’avant ça, il y a le FOSDEM. Cette année, je n’y suis pas allée. La raison elle est simple: la rencontre d’un humain qui m’est maintenant extrêmement cher, maon chéri. Premier point important.

Le stage se passe, j’apprends AngularJS sur le tas au CETIC en collaboration avec une société qui permet de faire du co-voiturage récurrent car les transports en commun ne sont pas assez développés dans cette province (département pour les français). Tout se passe bien. Le soir, j’écris mon rapport de stage, plus de temps pour moi.

Mi-mai, le stage se termine. L’angoisse commence à se faire sentir parce que je dois défendre les compétences acquisent durant mon cursus scolaire — et celles d’avant. Je passe devant le jury en juin.

Troisième trimestre & Examens: la reconnaissance

Tout se passe bien, mon passage devant le jury est un réel succès. J’ai les félicitations de mon Maître de stage et d’un collègue du CETIC car je suis quelqu’un de très timide, qui parle très bas et assez rarement. La chose étant pliée, je signe un contrat d’étudiant pour continuer le sujet de mon stage en tant qu’étudiante durant l’été, de quoi avoir un peu d’argent avant d’être diplômée.

Mois d’aôut, fin de mon travail d’été et début des examens. Tout se passe bien. Je suis diplômée le 11 septembre. Impossible de respirer, impossible de réaliser que j’ai vaincu les statistiques à moi seule (et d’autres éléments dont je ne parlerai pas ici). J’ai ma revanche contre celleux qui n’ont jamais cru en moi: famille, professeur-e-s, psychologues. Je suis maintenant plus que fière de mon tatouage qui symbolise plus de 10 années de ma vie.

Quatrième trimestre: on enchaîne les bonnes nouvelles

Octobre. Je passe un entretien dans une boite de consultance dans la ville qui m’attire depuis de nombreuses années. Je fais toute la procédure de recrutement qui prend normalement 3 semaines en 7 heures. Après avoir passé le test technique du client avec succès, je signe mon premier CDI dés le début de la semaine qui arrive.

Désormais en mission pour un CRM (Customer Relationship Management), L’environnement de travail est vraiment cool, le seul problème est mon état de fatigue: en effet, j’ai 4 heures de trajet par jour: métro, train, métro, bus. Et pareil pour rentrer.

Juste avant de commencer le travail, ma psychiatre valide ma dysphorie de genre. Ce qui signifie que j’ai — enfin — accès aux hormones et au changement de prénom à la maison communale (la Mairie) de manière légale.

Dans ce lieu où je passe maintenant mes journées, je fais des rencontres. L’une d’elle sort du lot. Elle libère son studio fin décembre. Opportuniste, je saisis l’occasion même si j’avais pour objectif de passer le permis de conduire avant d’habiter sur Bruxelles. Je signe le bail d’ici 2 semaines maximum.

Je ferai le changement de prénom lorsque je serai posée, non sujette au stress des transports et avec des horaires corrects.

Récapitulatif & le futur

Cette année se finit doucement, elle fut pour moi d’une importance capitale dans ma vie. C’est cette année que je suis tombée réellement amoureuse pour la première fois, moi qui ne croyait vivre que pour rendre les autres personnes heureuses et non pour être l’amoureuse de quelqu’un-e.

Très sincèrement, je voulais toutes ces choses. J’ignorais que tout ceci irait aussi vite. J’avoue angoisser à l’idée de me lancer, mais ça ira.

Pour conclure, 2017 c’est:

  • La rencontre avec maon chéri;
  • La reconnaissance de mes compétences en analyse et développement informatique;
  • Mon premier CDI;
  • Mon premier vrai “chez moi”, ou devrais-je dire, notre chez nous.

Il est vrai que j’écris cet article relativement tôt. Mais ces prochaines semaines seront très mouvementées et je doute avoir le temps d’écrire davantages d’articles. Celui-ci est très certainement le dernier de cette année. Quelques sujets sont prévus, pas uniquement dans l’IT, mais dans diverses choses qui me tiennent à cœur depuis longtemps. Des sortes de dossiers qui mettent plusieurs jours voire semaines à écrire.

Pour celleux qui me lisent; Celleux qui ont eu faim; Celleux dont la famille les ont délaissé-e-s; Celleux qui ont morflés toute leur vie; Gardez espoir. Parce qu’au final, vous ne pourrez compter que sur vous-même pour sortir de cette merde.

Hope changes everything

Je m’appelle Alysson et j’ai 25 ans. Galérienne et diplômée. Fière de ce que j’ai accompli. Quand très peu de personnes me soutenaient. Merci à elles. Vous vous reconnaîtrez.