Mon premier hackathon

Posté le 7 octobre 2018 · 7 minutes de lecture

Cette semaine, j’ai participé à mon premier hackathon. Il était organisé par quelques développeurs de mon travail avec deux personnes de la Communication.

Pour les personnes qui ignorent c’est quoi un hackathon, rassurez vous: vous saurez tout.

C’est quoi un Hackathon ?

Néologisme entre « hacker » et « marathon », il s’agit d’une période où des développeur·euse·s se regroupent pour se défier, coder ensemble, estimer nos compétences ou juste pour s’amuser. Certains hackathons ont pour objectif d’embaucher læ ou les gagnant(s), comme le faisait, par exemple, Facebook à ses débuts.

Donc imaginez: des développeur·euse·s codent la nuite entière, avec des sacs de couchage, de la pizza et des red bulls.

C’était quoi le sujet ?

Et bien, la hackathon auquel j’ai participé était vraiment cool. L’ambiance était là avec des consoles de jeux, de la pizza, des sandwichs. Le thème était l’introduction à l’IA, on laisse donc de côté le deep learning ou le machine learning: on construit un ou des tanks (trois maximum) avec l’api de Robocode et on balance nos tanks sur le champ de bataille.

La soirée

Les équipes étaient constituées de 2 ou 3 personnes. Pour ma part, je me suis alliée avec un ami que je connais depuis plusieurs années, Bastien (on bosse ensemble, si ça c’est pas cool) et d’un collègue, Prince. Le genre de team où on fait pas grand chose mais on le fait avec le sourire (et de la frustration).

La première échéance était aux environs de 23h30 le vendredi soir. Imaginez donc: une semaine à coder comme une malade et finir mon projet dans les délais (chose réussie 10 minutes avant la fin de la journée !), il était juste impossible pour moi d’écrire la moindre ligne sans faire des bourdes de débutante. Heure de l’échéance… la seule chose que j’ai pu faire est d’envoyer le code de notre robot sur le repository Gitlab de notre team. L’heure du tournoi, pleine de frustrations parce que je n’avais rien pu faire, Bastien a tenu la barque une grosse partie de la nuit.

Pendant les batailles en 3v3 du vendredi soir, trop fatiguée d’une semaine chargée et d’un manque de sommeil certain, je décide de rentrer chez moi pour me reposer. Dégoûtée, je ne pense pas revenir le lendemain.

Le lendemain

Vers 8 heure, je sens maon chéri descendre pour étudier. Je me réveille avec iel pendant un petit moment et dans un élan de motivation, je décide d’y retourner. Lavée, habillée, je fonce vers le travail, prête à en découdre. J’apprends malheureusement qu’on s’est fait·es défoncé·e·s la veille, sans passer le moindre tour. Motivée, je lis le code et je vois que Bastien, dat capitaine, a mené le bâteau à bon port: on a une nouvelle base solide pour défoncer les tanks adverses. Je code un peu et vers 9h30, j’appelle Bastien sur Discord pour lui dire qu’il a géré comme jamais et que je prends le relais.

Sapé-e-s comme jamais

Toujours sur Discord, on discute et on prend les décisions ensemble, Prince dormant paisiblement, chanceux. Je code, je code, je code. Petit-déjeûner, des tests, ça passe pas forcément. 5 minutes avant la nouvelle deadline de 11h25, je push le code sur le Gitlab. L’heure du battle royal commence. J’arrête la conversation avec Bastien qui me retrouvera sur le Twitch du hackathon (car ça se déroulait à Bruxelles mais aussi à Paris).

Battle Royal

Fatiguée et démotivée, l’un des organisateurs me demande si il doit mettre Revenger (notre robot) trois fois sur le champ de bataille. D’un air totalement indifférent, je dis: « Fais ce que tu veux ». J’entends des rires, j’imagine bien ma tête, fatiguée comme jamais, sans aucun espoir.

MAIS ! Premier round ! Notre robot tire, bouge quand il se fait tirer mais sinon, ne bouge pas. Stratégie de campouse non désirée mais très utile: on regagne en énergie. Nos trois robots survivent jusque la fin, c’est la victoire du premier round sur cinq. Bastien, regardant le live twitch de chez lui est en feu sur le Slack du Hackathon. Il écrit en majuscule, il lâche des petits « SUUUUU » qui font plaisir.

Excitée et totalement fatiguée, je me rends compte que nous avons finalement nos chances et, étrangement, je me mets à crier contre nos robots pour qu’iels gagnent et parce qu’iels font n’importe quoi. Notre non-stratégie s’avère gagnante: on termine premier·ère sur trois rounds et dans le top 3 sur les deux autres. Tremblante, la voix cassée tellement je hurle, le classement apparaît. On termine premier·ère·s du battle royal. Sensation juste dingue qu’est de gagner cette manche !

Classement final

Le classement final, c’est le top 2 grâce au tournoi de vendredi soir. Grâce à notre chanceuse victoire du battle royal, on termine 3ème. Chose incompréhensible quand même, grâce à Bastien qui a réussi à nous concoqueter une solide base et nos améliorations du samedi matin. D’autres équipes avaient fait nuit blanche pour sortir quelque chose de cool. Mais on avait gagné.

Alors voilà, c’était cool. Ce qui était encore plus cool, c’est de voir les équipes 100% féminines défoncer tout dans la soirée. Juste, vous gérez à mort (je sais que si vous lisez ça, vous vous reconnaîtrez). Gros “big up” à Ludivine qui n’est pas codeuse mais qui, avec Christelle, finissent 4ème du hackaton. La grande classe.

Retour à la maison

Euphorie de la victoire, je réalise qu’on a le droit à des prix vraiment excellents. SNES, Amazon Echo Dot et un drône. Bastien a une SNES qui l’attend tranquillement sur son bureau. Prince a le papier de la commande d’Alexa qui va bientôt arriver et, de mon côté, je suis rentrée avec un drône neuf à la maison. J’ai déjà déchiré une feuille de mon aloé-vera et une plante de maon chéri. Oups.

Encore ?

Même si j’étais fatiguée, je pense que c’est une expérience que je retenterais bien. Les prix ne m’intéressent guère mais l’ambiance et la compétition sont des choses cools que j’avais oubliées depuis un moment.

J’espère pouvoir participer à un autre hackathon prochainement, peut-être sur un autre sujet que des tanks, ça peut être intéressant. Comme utiliser l’opendata pour des sujets autour de l’environnement ou de la mobilité.

Pour le mot de la fin, je voudrais remercier toute l’équipe organisatrice, grâce à vous je rentre avec un nouveau t-shirt trop cool et de bons souvenirs. C’est vraiment à refaire, un grand merci à vous.